Les gestes de solidarité ont afflué pendant le confinement. Envers les aînés, les personnes isolées, entre voisins… Alors qu’il semble à certains que l’individualisme a regagné du terrain, des citoyens se mobilisent encore pour les autres. Des initiatives heureuses alors que la crise e fait que commencer pour toute une série de personnes.
C’est le cas de la famille Verhelst via son garage à Cognelée. Ils ont décidé d’offrir, pendant des créneaux horaires déterminés, l’entretien des véhicules de personnes fragilisées. « Conscient de mon statut privilégié (Germain Joseph travaille à l’armée, NDLR) et disposant d’un peu de temps à offrir à ceux qui en auraient besoin, j’ai décidé mettre mon savoir-faire au service d’un grande opération de solidarité. J’offre donc ma main d’œuvre dans le cadre d’entretiens et petites réparations de véhicules principalement pour un public fragilisé », explique Germain Joseph Verhelst.
Il vise les familles monoparentales, les personnes sans emploi, les jeunes qui font leur entrée dans le monde du travail et qui ont besoin d’un véhicule fonctionnel. « On remarque que l’entretien de celui-ci est souvent source de difficultés financières », observe-t-il en proposant de s’occuper gratuitement de travaux de mécanique tels que la vidange du filtre à huile, filtre d’habitacle, filtre à air, remplacement des bougies, vérification de la pression des pneus, vérification des niveaux de consommables et éventuellement le remplacement de la courroie d’alternateur.
« Je dispose de deux après-midi par semaine pour la réalisation de ces prestations qui se dérouleront uniquement sur rendez-vous par téléphone ou via le site internet « Verhelst et fils dream’s car ».
Si Joseph donne de son temps, il ne pourra pas offrir la marchandise. « Les personnes pourront au choix me fournir leurs pièces ou me demander de m’occuper de l’acquisition de celles-ci auquel cas les éléments concernant le véhicule (année et le numéro de châssis) devront m’être préalablement communiqués. La main d’oeuvre est absolument gratuite et je mets à disposition mon atelier mes outils, mon savoir-faire et mes ordinateurs », précise Germain Joseph.
Il assure que l’opération de solidarité est menée avec la garantie de ne générer aucune concurrence envers ses collègues mécaniciens de la ville de Namur. « Mon emploi du temps me permet de réaliser 6 entretiens, soit l’équivalent de 18 vidanges sur 1 mois ce qui, je pense, n’impactera pas l’économie locale. A mon sens, la solidarité ne se limite pas à répondre aux besoins vitaux. On l’oublie souvent mais le véhicule fait partie intégrante de la vie quotidienne. Disposer d’une voiture fonctionnelle est la première porte d’entrée vers l’emploi ce qui constitue une porte de sortie de la précarité », conclut-il.
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