Eldorado: toujours pas de date de reprise du chantier


A chaque fois qu’ils traversent l’axe Fer/Ange, les Namurois ont mal aux yeux devant le trou béant qui remplace le bâtiment de l’Eldorado.  Le cinéma a été fermé en décembre 2016, le bâtiment a été vendu, le chantier a démarré en 2017 avec la délicate démolition par l’arrière pour préserver la façade. Mais depuis un an, plus rien ne bouge sur le site, à l’exception d’une intervention d’urgence: il a fallu pomper des milliers de litres d’eau en début d’année suite à une fuite menaçant les archives de la ville de Namur, situées à côté.

Depuis, plus rien. Les Namurois le regrettent. « Moi aussi, chaque jour. Et je suis aux premières loges puisque le chantier est à côté de mon bureau », déplore le bourgmestre de Namur Maxime Prévot qui a pris contact avec le propriétaire, GH Group, tout récemment.

Archives de la démolition (Entreprise Nonet)

Celui-ci n’a aucune date de reprise des travaux à annoncer. Il est dans l’incertitude et n’a pas d’amateur confirmé pour occuper les lieux. Le groupe Zara était intéressé d’occuper l’espace avec l’une des enseignes du groupe, pas forcément d’y déménager le magasin Zara situé un peu plus loin rue de Fer, mais les négociations auraient tourné court.

Avec la crise du covid-19, les grandes enseignes sont moins pressées d’étendre leur présence dans les villes et, si Namur reste attrayante, les prises de décision se font attendre. « Pour l’instant, deux clients potentiels seraient éventuellement intéressés par l’endroit », confie Maxime Prévot.

En attendant, le propriétaire ne peut-il pas avancer dans les travaux? La ville ne peut-elle le presser de terminer le gros oeuvre pour donner une image plus agréable de la rue de Fer? Non.  « Il n’est pas en infraction par rapport au permis. Il aimerait avancer, d’autant qu’il dépense lui-même des montants importants avec chaque mois de retard, rien que pour la grue qui reste sur place », répond le bourgmestre.

Pourquoi cette décision d’interrompre les travaux si l’endroit intéresse toujours le propriétaire des lieux, alors? Celui-ci a expliqué au bourgmestre de Namur que « Chaque enseigne a sa politique d’aménagement, de l’emplacement des cloisons, d’une éventuelle baie vitrée… S’il avance à l’aveugle, il risque de devoir refaire des travaux ensuite. »

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