Le problème quand on vient à Namur à vélo, ou quand on vit dans le centre, c'est notamment de laisser son vélo dans un endroit sécurisé (John Swijsen).

Bientôt des dizaines de box sécurisés pour les vélos loués 30€/an


Les cyclistes étaient en attente du nouveau plan vélo pour la ville de Namur. Il est en train de se dessiner. L’un des gros problèmes pour les utilisateurs réguliers d’un deux-roues se résume au stationnement. Il est imprudent de laisser un vélo plusieurs heures en rue le jour, la nuit a fortiori. D’autant que les vélos sont souvent coûteux, le relief namurois poussant une grande majorité des nouveaux cyclistes à opter pour l’assistance électrique.

Bonne nouvelle pour eux : des box sécurisés seront mis à disposition moyennant un abonnement annuel à trois endroits du territoire : 20 places vont être installées d’ici à la fin de l’année au parc de l’Etoile (quartier des Casernes) et 40 dans le parking de l’hôtel de ville. Ils sont différents des emplacements que l’on connaît devant le bureau du gardien. D’autres seront installés dans la foulée au P+R de Bouge.

« Ces box seront verrouillés et uniquement ouverts sur présentation du badge des abonnés devant une borne. L’abonnement coûtera 30€ par an pendant les heures d’ouverture du parking et 60€ par an si on veut y avoir accès en dehors des heures d’ouverture », explique l’échevine de la mobilité Stéphanie Scailquin.

L’échevine de la mobilité Stéphanie Scailquin (Ville de Namur).

Une solution est idéale, même s’il y aura plus de candidats que d’élus, pour les personnes qui travaillent dans le centre-ville, pour les habitants qui n’ont pas la place pour stocker leur vélo, mais aussi pour les navetteurs, la gare se trouvant à deux pas.

« On doit encore déterminer les modalités, mais les abonnements seront sans doute gérés par Pro Vélo », poursuit celle qui s’est assuré des budgets pour amplifier le déploiement de ce genre de stationnement sécurisé, pour les usagers réguliers. Et qui travaille sur un système différent pour les cyclistes qui s’arrêtent plus ponctuellement à Namur, qu’ils soient clients ou touristes.

Par ailleurs, de manière à afficher encore davantage Namur comme une ville cyclable, des compteurs cyclistes, sous forme de grands totems, vont être installées prochainement et de manière définitive, au contraire des comptages annuels que l’on connaît déjà.

Accrocher son vélo à un arceau et le laisser des heures sans surveillance engendre souvent de mauvaises surprises (John Swijsen).

« Un d’eux se trouvera en bas de la chaussée de Louvain et le deuxième trouvera sa place rue du Pont près de la Halle al Chair. Ils indiqueront un message comme ‘aujourd’hui, lundi 2 novembre, vous êtes le ixième cycliste à passer à cet endroit’. Ce sont à la fois des outils de communication et de sensibilisation. Cela renforce la motivation à utiliser le vélo et cela indique aux automobilistes que les cyclistes sont effectivement de plus en plus nombreux à Namur, que ce n’est pas une affabulation », indique Stéphanie Scailquin.

Le nouveau plan vélo de la ville attendait notamment les subsides wallons. En juillet, Namur a reçu le feu vert de la région dans le cadre du plan infrastructures. C’est ainsi qu’elle planche actuellement sur des aménagements vélo le long des routes nationales, notamment sur la N4, entre Naninne et Jambes, mais aussi vers Gembloux. « Le budget a été débloqué. Il faut se mettre au travail pour définir les itinéraires, le long de la route ou plus à l’intérieur des terres par exemple, après consultation des associations de cyclistes notamment ». Ces aménagements ne verront pas le jour avant quelques années.

En complément à ce soutien financier, Namur peut prétendre à des subsides à hauteur de 1,7 million d’euros dans le cadre de l’appel à projets Wallonie cyclable. « Nous avons bien des projets dans les cartons », conclut l’échevine de la mobilité.

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