Image d'archives John Swijsen)

Le tracé du piétonnier élargi se dessine, entre la gare et la Sambre


L’élargissement du piétonnier namurois est un dossier qui fait peur à bon nombre d’habitants du centre de Namur ainsi qu’à certains usagers. Mais la majorité CDH/ECOLO/MR est d’accord sur ce point donc les décisions qui y sont relatives devraient être prises avant la fin de la mandature.

Selon l’échevin Luc Gennart, qui avait d’ailleurs fait campagne sur ce sujet, les nouvelles technologies dans l’équipement public vont faciliter la gestion de ce piétonnier. « Élargir le piétonnier ne veut pas dire que les habitants ne pourront pas accéder à leur garage, décharger leurs courses devant chez eux ou qu’ils ne pourront pas se faire raccompagner en taxi devant leur porte », assure-t-il.

Des bornes d’une nouvelle génération vont remplacer les anciennes à l’entrée des rues piétonnes. Elles seront contrôlées par des caméras ANPR, à reconnaissance de plaque, ce qui permettra les livraisons aux heures prévues, l’accès des riverains etc.

« Les bornes s’abaisseront devant les numéros de plaques autorisés et resteront fermées devant les autres, c’est très simple », explique-t-il.

Même si des études précises par des organismes extérieurs doivent être réalisées, le tracé du piétonnier élargi se dessine. « Il semble clair que toute la zone située entre la gare et la Sambre doit se trouver dans le nouveau piétonnier qui comprendrait l’axe Ange/Fer et irait jusqu’à la rue Godefroid sans pour autant l’inclure, ainsi que toutes les rues perpendiculaires », avance l’échevin.

Il comprendrait donc les rue des Carmes, des Croisiers, de l’Inquiétude, la rue Saint-Jacques… Peut-être même la rue Cuvelier et Marché Saint-Remy.

Tout cela devra être examiné à la loupe par un organisme extérieur. On se souvient que, fin août, la ville de Namur avait mis en route une étude urbanistique sur l’extension du piétonnier (70.000€), une autre sur l’avenir de la rue Godefroid (80.000€) et un processus accompagnement et de coconstruction de ces projets (40.000€).

Image d’archives (John Swijsen)

L’échevin a déjà cogité sur une série de mesures d’accompagnement pour que cette extension du piétonnier, dont la zone 20 km/h mise en place depuis le printemps dernier n’est que le préambule. Parmi elles : la possibilité pour les taxis de rouler dans le piétonnier le soir, pour ramener les personnes chez elles. « La Ville pourrait conclure un partenariat pour proposer de tarifs avantageux aux usagers. Avec les caméras à reconnaissance de plaques, les bornes se baisseront devant les taxis, ce qui n’est pas possible actuellement. »

Autre technologie étudiée : les navettes sans conducteur, qu’une délégation de la Ville de Namur est allée voir à Lyon début 2018. Ces minibus capables de transporter entre 12 et 20 personnes sont assez lentes donc ne seront pas dangereuses dans une zone piétonne et fonctionnent à l’électricité, ce qui irait dans le sens de l’apaisement du centre-ville.

« A pied, le nouveau piétonnier ne sera pas si étendu que cela, mais ce genre de navettes peut être appréciable pour les personnes âgées ou qui ont des problèmes pour se déplacer », souligne l’échevin.

La technologie autonome ne semble pourtant pas encore assez évoluée pour les besoins namurois.

Pour le moment, la navette observée à Lyon ne peut que très peu dévier de son parcours bien défini et demande encore la présence d’un accompagnement, ce qui augmente considérablement le prix du service. « Mais je ne doute pas que, d’ici à ce que le projet de l’élargissement du piétonnier aboutisse, ce modèle ou un autre auront fait des progrès de manière à ce que l’on puisse trouver ce qui convienne à Namur », conclut Luc Gennart.

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