Des artistes cachent avec talent les travaux du Grognon


La Ville de Namur fait à nouveau appel à des artistes de la région pour égayer les chantiers qui rythment le quotidien des Namurois et Namuroises. « L’objectif est de retrouver un peu de douceur et de couleur dans un monde de marteaux piqueurs », commente avec humour le service culture. En 2017, les Miniboys ont investi le Grognon en s’inspirant du site et des activités actuellement menées à l’occasion du chantier de fouilles. Ouvriers, archéologues et géomètres y ont, d’une façon détournée et pleine d’humour, apporté leur contribution. Résultat: quatre photos grand format, à la fois réalistes et cocasses, qui témoignaient de l’imagination débordante de Louis De Prins et Boris Delchambre.

En 2020, la Ville récidive.  Les oeuvres sont à découvrir sur ce que la ville appelle « le cheminement de la Confluence », pour cacher au moins partiellement le chantier du Grognon. Le service culture a demandé à quatre artistes le soin de revisiter deux œuvres emblématiques du pôle muséal Les Bateliers rue Saintraint: un tableau du Musée des Arts décoratifs et une statuette du Musée archéologique. 

Figurine de chien en terre cuite. La statuette provient d’une tombe contemporaine du règne de Néron (54-68 après J.-C.) découverte par la Société archéologique de Namur en 1894 à Rognée. Cette figurine de chien est à la fois jouet et symbole protecteur. Parfois, elle accompagnait son propriétaire dans l’au-delà. Nous l’avons baptisé le chien de Marguerite en référence à l’écrivaine Marguerite Yourcenar qui évoque, dans son livre Souvenirs pieux, ce petit chien très gras, au museau bête, genre chienchien à sa mémère, découvert lors d’une visite au Musée archéologique de Namur.

Portrait du petit Comte. Il s’agirait de Jacques-François de Groesbeeck, père du fondateur de l’hôtel de Groesbeeck, aujourd’hui Musée des Arts décoratifs. La peinture date de + 1675. On pense souvent qu’il s’agit d’une petite fille, sans doute à cause des plumes, du collier et de la robe en tulle. A l’époque, on ne différenciait pas vraiment les petits garçons et les petites filles. On mettait une robe aux enfants pour des raisons pratiques. Ce portrait ornera la chambre du petit comte lorsque cette pièce sera restaurée.

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