Il y aura bientôt plus de policiers à pied en ville avec la brigade urbaine


Le bourgmestre de Namur l’avait annoncé pendant les fêtes de Wallonie: la ville va engager 19 agents supplémentaires, soit 5 % des effectifs globaux. Et sur fonds propres. Namur est l’une des rares villes à afficher un cadre aussi bien rempli. La partie la plus visible sera 7 hommes pour la brigade urbaine à pied dans la Corbeille et à Jambes pour diminuer le sentiment d’insécurité de certains. De quoi rapprocher les agents de la population comme l’ambitionne le chef de corps Olivier Libois. Mais aussi des agents spécialisés dans le trafic de stupéfiants dont un maître-chien renifleur pour prêter main forte au service enquêtes et recherche.

Le seul bémol, c’est le délai. Même si la ville est prête à engager rapidement, reste à trouver les candidats aux postes car la police n’attire plus des masses de candidats compétents pour le rôle. Objectif avoué de Maxime Prévot: le printemps 2021.

Voilà qui va rassurer une partie des habitants et des usagers du centre-ville. Car le sentiment d’insécurité comme les faits de délinquance liés à la drogue sont en augmentation. Dans le quartier de la gare en passant par le square Léopold et vers la rue Rogier ainsi que les rues avoisinantes rue Godefroid, rue des Croisiers et des Carmes…

Olivier Libois avait annoncé son intention de rapprocher la police des citoyens namurois déjà en 2017 devant le conseil communal (Veronesi).

L’occupation nocturne du Square Léopold a d’ailleurs été discuté au conseil communal la semaine dernière, « un endroit peu agréable » où le bourgmestre n’enverrait pas ses enfants se promener, a-t-il avoué. Et qui est au centre de toutes les attentions. La police y passe, des caméras de surveillance sont installées de l’autre côté de la rue. Depuis le début de l’année, le bourgmestre a dénombré, suite à une question du conseiller PTB Thierry Warmoes, 600 passages de patrouilles de police au square Léopold, ainsi que 238 interventions et 132 procès-verbaux.

« Je ne peux pas accepter une forme de banalisation de la toxicomanie. Les seringues que l’on découvre dans certains coins ne peuvent plus être acceptées », avait lancé Maxime Prévot lors de son discours à l’occasion des fêtes de Wallonie, estimant les doléances des Namurois concernant le quartier de la gare « légitimes ». « Comme bourgmestre, j’ai donné instruction à la police d’y intensifier ses patrouilles et ses opérations. Cette consigne reste d’actualité. Je ne me mets pas la tête dans le sable. (…) Je perçois néanmoins une lente dérive vers un sentiment de moindre sécurité dans le cœur de ville dans son ensemble, et à Jambes. »

Avec la patrouille urbaine à pied, « il y aura non-stop des patrouilles dans le nord et dans le sud de la corbeille, dans les parcs du centre-ville, dans les petites ruelles et dans les artères commerçantes, à Namur et à Jambes, pour rassurer, dissuader, contrôler et intervenir », avait-t-il annoncé.

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