(John Swijsen)

Le deuxième round aura-t-il lieu pour les trottinettes électriques?


Lancées en mai 2019 par Lime et Flash (qui ont changé de nom depuis), les trottinettes de location n’auront pas circulé six mois en tout sur le territoire namurois.

Considérées comme un succès par l’échevine de la mobilité et par les usagers généralement parmi les jeunes adultes, elles avaient même séduit le bourgmestre de Namur et plusieurs échevins. 150 au départ, elles avaient été plusieurs centaines offertes en livre service pendant l’été 2019, mais les Namurois ne les ont plus revues après la pause hivernale.

« Nous n’avons jamais su quelles raisons exactes ont motivé les exploitants à ne pas revenir », nous dit-on au cabinet de la mobilité qui se tenait prête à faire de la sensibilisation et des aménagements pour accueillir une nouvelle saison ces « engins de la mort », comme les décrivent certains automobilistes. Parmi eux : le commissaire Manu Leleux, de la police locale, qui a poussé un soupir de soulagement de na pas avoir dû constater d’accident grave sur le territoire de la Ville de Namur.

Pour 2021, on voit poindre un espoir de retour de trottinettes électriques à l’échevinat de la mobilité. « Une société active dans d’autres villes belges s’est manifestée auprès de nos services. Nous imaginons que c’est pour le printemps prochain, mais nous n’en savons pas davantage. Les sociétés ne sont pas légalement tenue de nous communiquer leur arrivée », précise le cabinet de l’échevine Stéphanie Scailquin.

L’échevine aimerait pourtant être tenue au parfum. « Nous sommes prêts pour une saison 2 améliorée », assure-t-on. « Nous savons que les précédents ont connu beaucoup de vandalisme, raison pour laquelle nous avions décidé ensemble de plusieurs « no-lock » zones, à savoir des endroits où il était impossible de redéposer les trottinettes, comme les bords de Sambre, de Meuse ou le parc Louise-Marie où la présence d’eau peut engendrer des actes de malveillance. »

Cette fois, le service mobilité a même prévu des zones de persuasion pour que les utilisateurs y laissent leurs trottinettes de location. « On a pu constater que la cohabitation avec les piétons sur les trottoirs n’était pas optimale en raison du manque de place. Donc nous avons imaginé des marquages au sol pour indiquer les endroits pour inviter les usagers à ne pas laisser les trottinettes n’importe où », précise-t-on à la mobilité.

Inciter, inviter, persuader : car la ville et la police ne peuvent rien imposer. Les services de location en free-floating, c’est à dire sans ancrage sur la voie publique, peuvent décider de s’installer où ils le veulent quand ils le veulent. Flash et Lime avaient signé une charte avec la Ville de Namur, mais sa valeur était toute symbolique.

Les vélos à assistance électrique en free-floating se font attendre

Au tout début de son mandat, l’échevine de la mobilité Stéphanie Scailquin avait annoncé l’intention de proposer à Namur un service de location de vélos électriques, calqué sur le modèle des trottinettes en free-floating. Sauf que la technologie ne semble pas aboutie une fois confrontée aux réalités de terrain. On parle d’un mauvais bilan des expériences menées dans d’autres villes en raison la batterie des vélos qui doit recharger et de sa durée de vie : les vélos sont aussi plus volumineux s’il fallait les emporter la nuit pour la recharge de la même manière que les trottinettes

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