Lundi, la ville de Namur a rendu public son plan de relance. Un plan qui fait déjà grincer de dents même s’il injecte sur 2020 et 2021 8,6 millions d’euros en soutien aux aux commerçants et indépendants, aux travailleurs de l’horeca, de la culture de l’événementiel, du tourisme et du sport. Avec une attention particulière pour la transition écologique, l’alimentation saine et les aides aux producteurs locaux.
Ce plan de relance n’est pas seulement critiqué par les partis de l’opposition, mais par les travailleurs du secteur social et associatif qui épinglent ce qu’ils considèrent être des disparités dans les mesures. « On apprend qu’un chèque consommation de 150€ sera offert à tous les agents de la ville. Tant mieux pour eux. C’est vrai qu’ils ont beaucoup donné pendant la crise, mais ils n’ont pas perdu leur emploi. Cette « prime » représente une enveloppe de 420.000€ pour 2.800 bénéficiaires alors que les mesures du volet social ne s’élèvent qu’à 610.000€ pour plus de 20.000 Namurois précarisés », relève un interlocuteur travaillant dans le secteur, qui préfère rester anonyme.
Voici la répartition des 610.000€ figurant dans le volet social du plan de relance présenté par le collège namurois.
- Incitant financier pour permettre la prise en gestion de logements inoccupés. Coût total de la mesure : 50.000 €.
- Projet freinant le basculement vers un sans-abrisme structurel. Coût total de la mesure: 100.000 €.
- Renforcement du projet Housing First. Coût total de la mesure: 50.000€.
- Création et animation d’un réseau de bénévoles pour appeler les personnes isolées et/ou fragilisées. Coût total de la mesure: 100.000 €.
- Soutien financier aux associations travaillant avec les personnes précarisées. Coût total de la mesure: 100.000 €.
- Subside complémentaire au secteur travaillant dans l’aide alimentaire. Coût total de la mesure: 150.000 €.
- Achat et distribution de tickets « article 27 » pour la culture pour tous. Coût total de la mesure : 60.000 €.
« Les mesures que nous retenons dans le cadre de ce plan ont pour vocation de viser d’abord une impulsion structurelle : au travers du soutien ponctuel, il s’agit de viser une action qui produire des effets sur le court, le moyen voire le long terme », a expliqué le bourgmestre de Namur Maxime Prévot, entouré ces échevins.
Note de la rédaction: la photo d’archives jointe à l’article est une archive de l’asbl La Main Tendue qui fournit une aide alimentaire notamment sous forme de repas et de colis. Il s’agit d’une simple illustration. Il n’y a pas de lien entre les propos tenus par notre témoin et l’association.
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