5 raisons pour lesquelles Namur ne ferme pas les écoles primaires


Le bourgmestre de Namur l’affirme ce mardi: les contaminations au covid-19 s’emballent. « Si Namur a été relativement épargnée au printemps dernier lors de la première vague, il n’en est plus rien à présent avec cette seconde vague. Les contaminations à Namur sont exponentielles mais surtout les hospitalisations sont plus problématiques qu’en mars dernier. Les responsables hospitaliers sont alamés. Ça craque désormais de partout, tandis que le personnel est épuisé et se fait rare en raison des maladies ou quarantaines, alors que nous avons plus que jamais besoin de bras dans nos unités de soins », informe Maxime Prévot.

A tel point que les trois hôpitaux namurois (CHR Meuse, Sainte-Elisabeth et Saint-Luc) ont décidé de ne plus accepter aucun patient en hospitalisation à partir de ce lundi sauf les cas urgents. « C’est du jamais vu dans l’histoire de notre ville, à mon souvenir. Des contacts ont également été établis avec la Défense, pour que sa composante médicale puisse venir en renfort en milieu hospitalier ou dans nos seigneuries. J’ai débattu de cette situation avec les divers participants de notre cellule de crise. »

« La Ville de Namur, via son CPAS, a prévu un fonds budgétaire spécifique pour intervenir financièrement dans l’acquisition d’ordinateurs pour les familles qui seraient confrontées à des difficultés qui ne permettraient pas d’équiper correctement
leurs enfants. Et il ne faut pas nécessairement émarger au CPAS pour y avoir droit. Si vos enfants résident sur notre commune, manifestez-vous au besoin auprès de notre centre public d’action sociale »,
rappelle le bourgmestre

Au fil des réunions, Namur a pourtant décide de ne pas fermer les écoles primaires et maternelles ni sur tout le territoire, ni dans le réseau communal. Voici les raisons avancées par le bourgmestre.

  • 1. Avec l’interdiction de tous les cours en présentiel au sein de l’enseignement secondaire de ce mercredi 28 octobre jusqu’au jeudi 12 novembre, soit quinze jours de quarantaine indirecte, la cellule de crise namuroise espère « un coup de frein majeur dans les risques de propagation du virus dans nos écoles, et espérer que la reprise physique des cours le 12 novembre puisse se passer dans un cadre sanitaire plus sain et moins problématique qu’aujourd’hui ».
  • 2. Pour éviter les contacts et brassages entre jeunes ados à partir de 12 ans, Namur a décidé d’interdire les stages et plaines de vacances pour les enfants à partir de 12 ans ainsi que les réunions des mouvements de jeunesse comme les cours de l’Ecole des Beaux-Arts et du Conservatoire en présentiel pour les élèves à partir de 12 ans, dès ce mercredi et jusqu’à la reprise scolaire le 12 novembre. La ville espère que cette mesure aidera à faire fléchir les courbes.
  • 3. Namur a opté pour une politique qui tienne aussi compte des risques psychologiques, dit-elle. « De nombreux spécialistes de la santé mentale montent aujourd’hui au créneau pour dénoncer les risques de dépression, d’anxiété, de désociabilisation ou de décrochage scolaire. Nos enfants ne sont et ne seront pas épargnés par de tels problèmes dont il importe aussi de les protéger en évitant de décréter trop rapidement la fermeture des écoles ».
  • 4. Namur a considéré le problème de la garde. « Autant les enfants de 12 ans et plus peuvent rester généralement seuls à la maison, sauf cas présentant des besoins spécifiques, autant il est plus difficilement concevable de laisser des enfants de primaire seuls à la maison. Pareille fermeture serait donc extrêmement contraignante pour les parents, les travailleurs et plus encore pour les parents travaillant dans notre système de santé, à l’hôpital, en structure pour personnes handicapées, en crèche ou en maison de repos par exemple », estime Maxime Prévot.
  • 5. Namur a suivi l’avis des experts médicaux qui affirment que « ce ne serait guère pertinent d’un point de vue sanitaire car au-delà de l’angoisse légitime de certains parents, l’école primaire ne semble pas aujourd’hui être un foyer de contamination particulier. Nous maintenons donc les écoles maternelles et primaires ouvertes. Evitons aussi les comportements trop anxiogènes vis-à-vis de nos jeunes enfants », conclut-il à ce sujet.
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