Malgré la crise du covid-19 et l’emprunt consenti pour le plan de relance, la ville de Namur n’est pas dans le rouge. Selon les livres de comptes, même si les Namurois sont endettés, la ville a pu refaire son bas de laine à hauteur de 23 millions d’euros, un chiffre qu’elle n’avait plus atteint depuis 2008. Voilà qui lui permet de faire face aux imprévus, sans doute jusqu’à la fin de la mandature, mais il faudra prévoir des mesures solides pour les années suivantes.
« Nous avons eu un résultat au compte 2019 meilleur que prévu », commence le bourgmestre. « A cela, il faut ajouter 2020 non pas plus de rentrées, mais moins de dépenses en 2020 et nous aurons reconstitué d’ici à la fin de l’année notre bas de laine à hauteur de 23 millions d’euros, la même que celle d’il y a 12 ans. »
Ces économies sont les conséquences de la crise du covid. Même si l’on n’a pas à s’en réjouir, elles ont provoqué un retard dans les engagements prévus en matière de personnel communal. « Nous avions mis sur pied un grand plan d’embauche, qui allait impacter les finances. Mais il fallait le temps d’organiser les examens et de procéder aux sélections. Le covid-19 est arrivé. Tout a été reporté pendant de nombreux mois », précise Maxime Prévot, soulagé de voir l’horizon se déboucher pour l’avenir proche.
« On aura bien besoin de ce bas de laine pour les prochaines années. On devra subir en raison de la crise une chute de l’impôt sur les personnes physiques (IPP), une baisse des rentrées liées au précompte immobilier, cela veut dire plusieurs millions d’euros de manière structurelle. » Il faut y ajouter le coût des pensions des agents de la ville, l’effet du tax shift qui nous fera perdre 4 millions d’euros chaque année et le coût en hausse du CPAS.
« Si on additionne les cinq, sur lesquelles on n’a pas de prise, l’addition est énorme. Heureusement, notre bas de laine permettra d’amortir le choc. Mais il faudra se poser des questions sur l’avenir », met en garde celui qui se félicite d’avoir assaini les finances de la ville ces dernières années, mais regrette de devoir gérer ce genre de revers « sans avoir fait les zozos » avec les finances communales.
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