Le petit train risque de "perturber" la rentabilité de l'investissement (Citadelle de Namur).

Pourquoi le petit train de la Citadelle arrêtera d’en faire le tour au printemps


Selon Christian Bouvier, vice-président du groupe POMA qui est en train de construire le téléphérique, le pari est risqué à Namur, raison pour laquelle il faut rediscuter des conditions en fonction des obstacles rencontrés.

« Si nous étions les seuls soumissionnaires, c’est que les autres ont estimé que ce ne serait pas rentable. C’est vrai que l’équilibre est très précaire ! », lance celui qui est aussi président de la Société Anonyme du Téléphérique de la Citadelle de Namur, enregistrée le 12 juin 2019 avec son siège social rue du Lombard.

L’entreprise peut être fragilisée par des éléments concurrentiels qui pourraient « perturber » l’activité du téléphérique. C’est la raison pour laquelle le petit train de la Citadelle va, dès que le téléphérique sera en fonction, arrêter de faire le tour des fortifications comme il le fait actuellement. Il pourra encore être utilisé pour véhiculer des groupes de intra muros, mais ne fera pas concurrence au téléphérique pour faire admirer la vue depuis là-haut. La Citadine qui reliait le centre-ville à Terra Nova, elle, ne fait déjà plus la liaison depuis plusieurs années, en raison des chantiers notamment.

« La ville l’a ben compris et nous a entendus. Ce téléphérique va changer la vie de la ville. Il va changer le comportement des Namurois, développer des activités commerciales dans la zone, créer un point d’attraction… D’autant qu’on reste dans l’histoire puisque Namur a déjà eu un téléphérique », conclut Christian Bouvier.

Christian Bouvier, vice-président du groupe POMA (John Swijsen).

« Il ne sera pas vétuste après 30 ans« 

L’échevin Luc Gennart est un homme méthodique et rigoureux. Lorsqu’il entend certains s’inquiéter de la vétusté possible du téléphérique au terme de la concession de 30 ans, voire les détracteurs du projet affirmer que Namur va se retrouver avec une ruine inutilisable, il tient à remettre les pendules à l’heure.

Si la majorité a opté pour un contrat de 30 ans, c’est justement pour éviter de se retrouver avec un outil trop coûteux à remettre en état, rappelle cet ingénieur de formation.

« Il faut savoir que le matériel le plus cher à remplacer, dans un téléphérique, ce sont les câbles. Or, il est nécessaire de les remplacer après 20 ans. Ce qui veut dire que la ville de Namur, quand elle deviendra propriétaire du matériel après 30 ans ou un peu moins, aura encore 10 ans de bon minimum pour l’exploiter sans trop de frais ou le remettre en concession », argumente-t-il.

De son côté, le bourgmestre Maxime Prévot rappelle qu’au moment où la ville prendra possession du téléphérique, il est prévu que le constructeur/exploitant le remette en état.

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