Un consortium namurois propose de doper le testing avec des résultats en 24h


L’UNamur et le CHU UCL Namur se sont associés dans le cadre de la plateforme de testing Covid-19 mise en place par le gouvernement fédéral. Le but est de réaliser dès novembre 2.000 tests par jour puis dès janvier 7.000 tests par jour afin de répondre l’engorgement des centres de dépistage. « Il conduit inexorablement à la saturation des laboratoires qui, faute de moyens humains et de produits réactifs en suffisance, n’ont plus la capacité d’absorber le flux de demandes entrant », constatent tristement les partenaires namurois.

L’objectif de la mise en œuvre de cette plateforme bis est double : soutenir et amplifier la capacité de testing au niveau national et compter sur l’autonomie d’une filière, avec l’utilisation d’outils publics permettant la non-dépendance aux produits en pénurie. « C’est un objectif ambitieux de 56.000 tests, pour le pays, qui est attendu pour ce mois de novembre », précisent-ils alors que leurs collaboration parallèlement à 7 autres consortiums dans le pays doivent permettre d’y arriver.

Les analyses de tests PCR seront réalisées à la demande et en sous-traitance des laboratoires agréés de biologie clinique, lorsque leur capacité de dépistage est temporairement insuffisante. Mais aussi pour le testing de collectivités en cas d’apparition de foyers et dans le cadre de la stratégie de testing. Ou encore pour des centres de prélèvement, enregistrés à l’INAMI, qui ont choisi de faire appel à la Plateforme fédérale de testing Covid-19.

Le consortium s’engage à communiquer quotidiennement l’ensemble des résultats au demandeur et à Sciensano. Chaque jour, il publiera également, par l’intermédiaire d’une page web commune de Sciensano, la capacité disponible. D’un point de vue logistique et pratique, le consortium a pris les mesures requises en termes de ressources humaines, d’infrastructures, de soutien administratif et de matériel informatique afin d’être opérationnel. La volonté de la plateforme namuroise est de fournir des résultats qualitatifs dans un délai de 24 heures.

Ce partenariat qui a pris une autre dimension en quelques semaines d’une nécessité liée à la crise sanitaire, n’en restera pas là. « Riche d’une collaboration effective de plusieurs années entre les deux départements, prend aujourd’hui une autre dimension, officielle et nationale, et étendra son périmètre actuel à des activités de recherche, d’enseignement et de services à la communauté consacrés au covid-19 mais également à d’autres projets de tests PCR (diagnostic moléculaire), notamment. Le nouveau master en sciences pharmaceutiques de l’UNamur intervient à point nommé et trouvera, dans cette initiative, une précieuse opportunité d’expérience de terrain pour ses étudiants », se réjouissent les deux institutions.

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