En temps de crise, la solidarité est de mise entre institutions de soins. A certains endroits, on transfère des patients covid-19 en fin de traitement dans des ailes inoccupées de maisons de repos. Dans le Namurois, c’est au Beau Vallon, établissement de soins spécialisés en santé mentale, qu’ils commencent à être transférés. Une solution appréciable et proche alors que les hôpitaux namurois sont saturés. Cette nouvelle aile a été baptisée centre intermédiaire de soins post – Covid (CIS).
« Si l’objectif de ce centre est de désengorger les hôpitaux en accueillant des patients Covid, les différents partenaires ont aussi voulu développer une infrastructure qui offre une plus-value réelle aux patients en termes de suivi médical et social », précise le gouverneur de la province de Namur.
Le Beau Vallon situé à Saint-Servais a proposé de mettre à disposition une aile de 25 lits inoccupés afin d’y installer un centre intermédiaire de soins. Cette proposition a rencontré l’adhésion de tous. En 10 jours, le projet soutenu par la Ministre régionale de la Santé, Christie Morreale et le Réseau Hospitalier Namurois s’est concrétisé pour aboutir, ce lundi 9 novembre, à l’ouverture dudit centre aux premiers patients.
Cette aile du Bean Vallon est destinée à des patients guéris du covid qui ne nécessitent plus de soins aigus et peuvent donc quitter l’hôpital mais qui ne sont pas encore en mesure de regagner leur domicile ou leur maison de repos, car nécessitant encore certains soins et/ou une certaine aide. Le profil des patients qui seront accueillis a été défini avec les hôpitaux afin de répondre au mieux à leurs besoins.
« Sur base de ce profil, c’est un vrai projet global qui a été pensé depuis l’encadrement médical et infirmier, jusqu’au projet social en passant par les besoins matériels, en soins de kinésithérapie ou autres. Les équipes soignantes du Beau Vallon étant déjà très sollicitées pour les patients psychiatriques, il s’agissait de trouver à l’extérieur le personnel pour faire fonctionner ce centre intermédiaire de soins et, malgré une certaine urgence, de construire ensemble un projet qui offre aux patients les meilleures conditions de récupération possible », précise le gouverneur Denis Mathen.
C’est un jeune retraité interniste du CHU Mont-Godinne, le Professeur Bosly, qui assurera la supervision médicale, avec l’appui du Dr Puissant (du Rassemblement des Généralistes Namurois). Le RGN assurera en outre une garde médicale d’une équipe de 4 médecins généralistes résidents. Une équipe d’infirmiers assurera les soins, avec l’appui de La Défense et de plusieurs stagiaires (élèves infirmiers de l’HeNaLux et aides-soignants de l’école provinciale de promotion sociale). L’ASD Namur (Aide et soins à domicile) met, quant à elle, gracieusement à disposition une coordinatrice de soins 4 jours par semaine et un case manager de Resinam pourra soutenir cette coordination pour faciliter le retour à domicile. Enfin, un service social sera mis en place grâce au détachement d’une assistante sociale de la Province de Namur, accompagnée de différents stagiaires.
Ce centre restera en place pour la durée nécessaire durant cette gestion de la crise sanitaire.
- Les articles suivants pourraient vous intéresser:
- 8,6 millions € pour la relance de l'économie namuroise
- 6 établissements horeca fermés par le bourgmestre: "j'avais prévenu"
- 5 raisons pour lesquelles le masque redevient obligatoire à Namur
- 5 raisons pour lesquelles Namur ne ferme pas les écoles primaires
- Namur va installer 15 distributeurs de gel hydroalcoolique en rue